mardi 13 septembre 2016

C'est reparti !

Quelques années que je ne savais quoi faire de ce blog...

Je viens d'écrire sur la page facebook "Les lois naturelles de l'enfant" Et j'ai envie de retrouver ma belle énergie ! Le monde n'est pas en noir et blanc, j'ai ma part de responsabilités ET j'ai réalisé beaucoup de travail ces dernières années alors je vais le mettre à disposition ici même !
Que l'on se motive entre enseignants convaincus qu'il faut passer à autre chose !
(Autant que j'explique tout de suite que l'orthographe n'est pas très ami avec moi... pas "naturel" du tout ! Il me demande beaucoup d'efforts et parfois ça craque entre nous. Ce n'est pas pour agresser qui que ce soit ou pour apporter une preuve supplémentaire que les enseignants sont des bons à rien... Je porte cette responsabilité entièrement. Et n'y peux pas plus que cela... Je promets d'y veiller attentivement !)

Voilà ce que j'ai écrit :
"Vous ne pouvez pas savoir comme tout ce que je lis ici me bouscule dans mes émotions et me fait le plus grand bien ! L'an passé, c'était la quatrième année où je remettais complètement en jeu les environnements de la classe, ma façon de travailler, le regard accordé aux enfants qui souhaitent observer, rester en retrait avant d'agir, le regard à ceux qui bousculent tout...
Durant les 3 premières années, mes changements ont toujours été très bien accueillis par une très grande majorité de parents et les collègues. J'étais dans une grosse école et soutenue par ma hiérarchie. J'étais forte d'une expérience sur un poste à profil innovant qui m'avait beaucoup nourri. Vers le milieu de la seconde année cela a commencé à être difficile avec quelques collègues, j'avais le sentiment de passer pour une obsédée du travail (je sortais rarement l'après midi) et j'avais ce sentiment étrange de devoir toujours tout justifier (et je pense que je ne suis pas la meilleure dans ce blabla là, je peux froisser parfois :-/)... ça jacassait beaucoup dans mon dos... Épuisant !

... Et puis grosse école veut aussi dire beaucoup de monde et de passages, beaucoup de bruits... Du coup j'ai souhaité aller dans une plus petite. Hyper motivée !!! Pourtant... c'était de nouveau la préhistoire en arrivant au milieu de tout ce vieux mobilier poussiéreux... J'ai fait du vide sachant qu'en plus un petit serait en fauteuil roulant...

La rentrée 2015 est arrivée et... J'ai vécu un petit enfer. Le groupe des ATSEMs très réfractaire aux changements et revendicatif à l'extrême a été super violent... J'étais très isolée comme petite école et effectif au top... Les 3 collègues se débattaient elle aussi avec leur propre classe...

Bref, intrusions multiples des ATSEMs dans la classe, en se racontant leurs histoires bien personnelles (de préférence au dessus des oreilles des enfants), deux d’entre elles hurlaient régulièrement et jugeaient beaucoup, parlaient des familles (de préférence au dessus des oreilles des enfants)...
L'une se plaignait de ne pas obtenir suffisamment d'empathie des enfants de 3ans...
Il y a eu des grèves, des grèves perlées (ce qui est interdit)... Elles allaient rire (je devrais écrire crier comme des furies) devant les fenêtres d'école tout en racontant des blagues salaces... Whaou !!! De l’inimaginable !!!
J'ai fait remonter... (sans respecter la voie hiérarchique). Gloups ! Mea-culpa, j'avais oublié la voix/e hiérarchique tant j'étais choquée de tout ce que je voyais et constatais comme maltraitances institutionnelles, maltraitances ordinaires... (Certains enfants servaient régulièrement de fusible... Les plus fragiles, forcement ! Et ça, ça m'est inadmissible !)

Oui, je n'avais pas respecté la voie hiérarchique. Rdv surprise de l'I.E.N qui m'a cueillie à la porte de l'école le soir même alors que je rentrais chez moi... 1h30 de morale (je ne sais comment l'appeler autrement)... bien entendu tout cela sous les yeux et proche des oreilles des ATSEMs. Elles en sont sorties pleine de pouvoir dés le lendemain. Et j'ai lutté contre ce courant comme possible... a devoir de nouveau justifier de tout face à elles cette fois ! Elles remettaient tout en cause, devant les parents, les enfants...

Est arrivé ce qui devait arriver auprès d'une famille plus fragile. Les tensions accompagnent ces comportements. Un père a explosé... sur moi, face aux enfants. Menaces verbales et oppressions physiques, menaces de mort le lendemain par la mère... Et voilà. Personne n'a rien entendu ou voulu voir... J'étais au bout de mon couloir... Burn out début décembre et dépression les mois qui ont suivi.

L'EN me propose d'aller sur le même poste aucun de mes souhaits de changement n'a pu être exaucé. Mon médecin pense que je m'y casserai encore mieux les dents après le climat décrit ci dessus...
Cerise sur le gâteau, un grand mail de culpabilisation de la part de la collègue directrice en juin dernier alors que je me préparais à reprendre à mi-temps en septembre... (Les absents ont tort) Voilà, voilà...

J'avais besoin d'écrire tout ça ici. (Désolée) Grâce à vous, lire que j'étais quand même sur la bonne voie et que toutes ces vidéos vues et revues sur le blog de Céline pour nourrir mes changements étaient... sont... et bien, ce serait à refaire, je recommencerais !
Cela métamorphose tellement le climat de classe, la communication avec les enfants, les progrès des plus fragiles, l'estime qu'on se porte à soi même !!! Ces changements ne sont pas faciles, on s'y épuise parfois mais c'est une voie extraordinairement riche et vraie ! Elle correspond à la vie réelle des enfants, leurs besoins primordiaux !
Je vais tenter de mettre tous mes documents réalisés ces dernières années en téléchargement. Vos retours critiques m’intéressent beaucoup !

Merci d'avoir lu tout ça <3"

... Je fonce télécharger du doc et mettre tout ça à disposition ! C'est partie !
Ce burn out servira à consolider mon engagement actif et mon attention envers une éducation bienveillante.

N'hésitez pas à écrire ici vos critiques qui vont me faire progresser encore !
Ouhhhh que j'aime cette petite énergie qui pétille de nouveau !

1 commentaire:

  1. C'était donc cela, Mme Collet, qui nous a séduit pour l'entrée à l'école de Clément, et que nous n'avons jamais retrouvé.....Aujourd'hui, le petit bonhomme a 7 ans, des difficultés d'apprentissage car il ne rentre pas dans les cases, et pour lui, une suspicion de précocité non reconnue....Si seulement, si seulement, ces approches devenaient les cadres de fonctionnement habituels....
    Bon courage à vous, continuez à y croire. Pour nous, parents, vous restez la première maitresse de Clément, et celle qui lui a permis d'être lui-même. Pensées de Bretagne- Marie

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